tenue de soirée la pièce
comment dire...
-"périlleux", de passer du cinéma au théâtre
-"doublement périlleux", (acrobatique, pour ceux qui ne suivent pas) si c'est un mini théâtre de 40 places, dans une ville de province très province, située à cinq cents encablures de Paris (une encablure égale deux cent mètres)
-"héroïque voire suicidaire", de reprendre les rôles joués par miou-miou, salope transcendée par l'actrice, de michel blanc, excellent en insipide à fond teigneux, et par depardieu , dont on ne peut nier la présence ni un certain charisme, une grande gueule qui ne déclame ni ne vocifère , lui conférant une certaine élégance...
l'élégance, voilà l'absente essentielle d'hier au soir - dans le mode négatif j'ai une graduation qui va decresendo du grossier, au vulgaire, à l'ordinaire; il va sans dire qu'il vaut mieux être grossier, quoi, merde ! et bannir définitivement l'ordinaire...sous peine d'engendrer, au mieux, l'ennui -
bref : je me suis ennuyée
ça, c'était le résumé gentil de ma soirée d'hier .
Passons au vrai résumé
je me suis ennuyée, ça va saigner
nom de dieu !!! (bah, dieeeuuuu !!! quaisse tu foutais hier soir !?!? tu pouvais pas...chais pas moi, aider ???)
tous les poncifs étaient réunis : un échantillon microcosmique de pseudo intelligentzia chartraine, aussi bien dans la salle qu'aux commandes du théâtre, une troupette de quatre comédiens , un décor genre ya pas de décor.
La salle, surchauffée d'avance, vu que les comédiens sont presque toujours en slip, catapulte du premier rang - effet très surfait - ou il était assis parmi les spectateurs, un "depardieu" qui, au bout de dix minutes , transpire comme une mérule et parfume l'atmosphère à l'extrait de mouffette . Devant moi et au premier rang, un brave garçon émotif qui cause sans arrêt à ses voisines : j'entend je ne sais combien de fois le mot émotion sortir de derrière sa tête - pendant que je me disais à moi-même, deux points ouvrez les guillemets (j'ai eu le bon goüt de venir toute seule, ça évite les bavardages dans les rangs) "ce depardieu-là il cause fort, certes, il en chie des ronds de chapeau, re-certes, mais le feeling il l'a laissé dans sa loge..." . le petit "michelblanc" quant à lui, était très...blanc, pas transparent mais presque (cependant, machin, il n'a l'air de rien mais c'est quelqu'un qui a de l'étoffe). Et la starlette, est-elle en apprentissage comme le laissent supposer les rires forcés qui jalonnent sa partoche ? Quant au quatrième comédien, non présent sur l'affiche, très petit rôle, dommage, l'entrée en scène était prometteuse, une voix et une vraie folie...dommage.
En bref, "une mise en scène balourde, des cris grand guignolesques . j'aurais dû m'en douter un peu : Tenue de soirée le film, c'était déjà de l'artillerie lourde", je n'invente rien quelqu'un l'a déjà dit
NB : toutes les tomates et autres oeufs pourris envoyés dans la gueule du critique, seront renvoyés à leurs frais aux expéditeurs... je plaisante ! ils iront sur mes composts, je recycle .