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L’eau, la santé, les gènes humains et végétaux, les connaissances anciennes et nouvelles, plus rien aujourd’hui ne semble pouvoir échapper au destin de marchandise. Face à la voracité des marchand, qu’adviendra-t-il de la notion de bien commun qui est à la base de toute vie en société ? Le marché peut-il être le garant de bien commun ? Différentes histoires, tournées au Canada, aux États-Unis, au Mexique, en France, au Brésil, en Inde, et racontées à la manière de la Genèse, témoignent des conséquences de la soumission du monde aux intérêts privés.
S’il a fallu sept jours à Dieu pour bâtir le monde, sept jours peuvent suffire à transformer ce qui était bien commun en marchandise.
- 1er jour : l’eau, bien commun dont certains veulent
faire un produit, avec le projet d’exportation de l’eau d’un lac
canadien, la disparition de l’agriculture et de la pêche au Mexique par
l’assèchement du fleuve Colorado au profit de la culture industrielle.
- 2e jour : les connaissances, que s’approprient les pays riches en déposant des brevets sur les produits naturels des pays pauvres.
- 3e jour : les semences, avec Monsanto qui dépossède
les agriculteurs de leurs semences et leurs méthodes de culture par la
dispersion des OGM.
- 4e jour : les gènes, le vivant, avec les brevets déposés sur le vivant qui empêchent le développement de la médecine prédictive.
- 5e jour : les services publics, la santé et la
pénurie créée dans le secteur public, sous prétexte d’économies et de
réduction d’impôts, qui favorise les compagnies d’assurances et les
entreprises pharmaceutiques.
- 6e jour : les médicaments, avec le traitement du
sida quand la protection des investissements est privilégiée par
rapport au droit à la vie.
- 7e jour : enfin est réalisée la suppression des
obstacles au marché par la neutralisation des institutions politiques,
les traités commerciaux ayant préséance sur les lois nationales.
Avec des interviews de : Maude BARLOW (auteure de L’or bleu et présidente du Conseil des Canadiens), Vandana SHIVA (scientifique et auteure indienne) et Jeremy RIFKIN (Le siècle biotech).
J'ai fini.